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2015-03-24بزرگی دور از پاریس؛ گوستاو فلوبر
2015-04-08*L’article écrit pour Regards Persanes, mon blog sur Rue89
Après les longues vacances du Nouvel An, qui débutent le premier jour du printemps pour s’achever quinze jours plus tard, la presse iranienne est finalement revenue dans les kiosques samedi, deux jours après l’accord historique entre l’Iran et les 5+1 sur le nucléaire.
La presse conservatrice très hostile
Les conservateurs sont très hostiles à l’accord conclu. Le quotidien Javan(proche de Sepah Pasdaran) met en doute le sens de la déclaration publiée à Lausanne suite à l’accord.
D’après Javan, Javad Zarif, le ministre des affaires étrangères, et son équipe,
« ont affirmé, jusqu’au dernier moment précédant la révélation du résultat des négociations, que le texte présenté ne serait qu’une “ déclaration de presse ”.
Ce qui, selon le droit international, ne crée pas d’obligation, ni pour l’Iran, ni pour les Occidentaux. Alors “ c’est une déclaration et pas un accord en bonne et due forme ”.
Etant donné que l’application finale de l’accord est prévue pour octobre, l’éditorial de Javan rappelle “ qu’il était textuellement précisé auparavant, par les autorités iraniennes, que la pays ne serait à aucune condition soumis à un accord précipité. Pourquoi cette ligne rouge a-t-elle été ignorée par les négociateurs ? ”
L’éditorial de Javan, publié en une, souligne aussi que l’accord contient tellement d’ambiguïtés que chaque camp pourra en tirer sa propre interprétation. Il attire l’attention sur les différences entre le discours de Javad Zarif et la “Fact sheet” publiée par les Américains.
Hossein Shariatmadari, qui dirige Keyhan, le fameux journal conservateur, s’exprime très brièvement à propos de l’accord nucléaire auprès de l’agence de presse Fars News :
“ En un mot, à propos de l’accord nucléaire, il faut dire que on leur a donné un cheval … mais qu’on a récupéré une bride arrachée. ”
Les réformateurs favorables
À l’inverse, la presse réformatrice accueille avec enthousiasme les conclusions des négociations.
“ L’Iran a-t-il atteint ses objectifs ? ” s’interroge le quotidien Ghanoon. Ali Khorram, ancien ambassadeur iranien à l’ONU précise :
“ Selon l’accord signé entre l’Iran et les 5+1, l’Iran a obtenu tout ce qu’il désirait et parmi les activités nucléaires essentielles aucune n’a été supprimée dans la déclaration et dans l’accord conclu ”.
De plus, ajoute Hossein Ahmadi Niyaz, avocat en droit international interrogé par Ghanoon, “ ce n’est pas un compromis politique, mais un accord juridique qui amène des obligations pour les deux parties ”.
D’après lui,
“ désobéir à la déclaration signée à Lausanne entraînerait des conséquences juridiques et exécutives immédiates et par la suite mettrait en cause la responsabilité des contractants. Ce n’est donc pas une simple déclaration politique ou formelle. ”
Une interprétation de long terme
“ Une nouvelle occasion pour l’Iran de stabiliser et d’équilibrer la région ” : c’est l’interprétation proposée par le quotidien Shargh, particulièrement apprécié des réformateurs iraniens, dans son éditorial. Nasser Fakouhi, anthropologue et sociologue iranien, le justifie en première page :
“ Cet accord a changé le poids de notre pays dans le monde et surtout au Moyen-Orient, une région déstabilisée et en partie détruite. Aujourd’hui l’Iran peut être perçu comme un pays stable et capable d’offrir des horizons réels pour une collaboration engagée avec tous les pays du monde. ”
Il souligne “ la responsabilité évidente de tous les grands pouvoirs et en première ligne les États-Unis dans la déstabilisation et la destruction de la région ; il faut considérer que depuis cinquante ans la région est une source d’énergie bon marché … ”.
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