Prologue ; Iran : regard d’un exilé
2025-01-11

Dans Les Échos : « J’étais bloqué dans ma vie perso et pro. »

Mes propos dans Les Echos où j'ai parlé des moments de précarité que j'ai vécue à mon arrivée en France. 16 ans plus tard, ils sont derrière moi. Mais il ne faut pas oublier des milliers de personnes qui le vivent chaque année.

« Je suis arrivé en France fin 2009, raconte-t-il, et l’un des premiers problèmes que j’ai rencontrés, c’était l’accès à la banque. Cela a pris des mois, et entre-temps, j’étais bloqué dans ma vie personnelle et professionnelle ce qui m’a plongé dans une extrême précarité. »

Mes propos lors de la conférence chez La Banque Postale où j’ai parlé des moments de précarité que j’ai vécue à mon arrivée en France. 16 ans plus tard, ils sont derrière moi. Mais il ne faut pas oublier des milliers de personnes qui le vivent chaque année.

Come le dit la journaliste Marion Heilmann dans son article paru dans Les Echos, « une banque a besoin au minimum d’une pièce d’identité avec le nom, le prénom et la date de naissance. Or, suivant les pays d’origine, ces informations ne figurent pas toujours sur les pièces d’identité. Il faut ensuite pouvoir la traduire. »

Je tiens à partager les propos juste de Mouna Aoun dans le même article :

« Aujourd’hui, 99 % des gens ont un compte bancaire », a expliqué Mouna Aoun, dirigeante à La Banque Postale et administratrice d’ONU Femmes France, lors d’une conférence de l’établissement bancaire. « On pourrait donc se dire qu’il n’y a plus de sujet d’inclusion bancaire. »

Pourtant, 690.000 personnes en France ne sont pas bancarisées, selon l’Observatoire de l’inclusion bancaire. Et si le droit au compte existe depuis 2013, qu’il y a une offre client fragile dans toutes les banques et que le Livret A d’accessibilité bancaire permet, à La Banque Postale, d’accéder aux services de base, des difficultés persistent. Sans compte bancaire, toucher un salaire, accéder au logement, payer des factures deviennent très compliqués.

Et la digitalisation accélérée des services bancaires ne facilite pas les choses. « Il faut pouvoir passer le cap de l’illectronisme mais aussi de la “littératie”, estime Mouna Aoun, c’est-à-dire la capacité d’un individu de comprendre comment ça fonctionne. » Avec la fermeture accélérée des agences bancaires, l’envoi de documents par Internet ou sur une application n’est toujours aisé.


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